Une contrainte technique, une limite légale : 15 chevaux, pas un de plus. Pourtant, sur les podiums comme dans les paddocks, les 125 Kawasaki s’affranchissent des cases, et leur réputation de robustesse n’est plus à faire. Depuis 2019, la réglementation européenne limite la puissance des motos 125 cm³ à 15 chevaux pour les détenteurs du permis A1. Pourtant, certains modèles utilisés en compétition dépassent largement ce seuil grâce à des kits spécifiques ou des réglages d’usine. Kawasaki, réputé pour sa fiabilité et ses performances, se distingue dans cette catégorie par une gamme qui évolue régulièrement pour répondre à la fois aux exigences des circuits et à celles du marché grand public.
Les écarts de poids, de suspensions ou d’équipements électroniques entre les versions standard et les modèles plus récents peuvent impacter significativement l’expérience de pilotage. Ces différences, souvent méconnues, influencent le choix final, qu’il s’agisse d’initiation ou de pratique avancée.
Pourquoi la moto-cross 125 Kawasaki séduit autant les passionnés
La moto-cross 125 Kawasaki tient une place à part dans le cœur des amateurs. Entre la Z125, discrète mais redoutable en roadster, et la Ninja 125, véritable icône sportive, la marque japonaise propose une porte d’entrée accessible dans l’univers du deux-roues. La motorisation 125cc, compatible avec le permis A1 ou le permis B accompagné d’une formation de 7 heures, fait tomber de nombreux obstacles et attire aussi bien les jeunes que les adultes en quête de sensations.
Côté terrain, la maniabilité et l’agilité de ces motos font la différence. Pour rouler en toute légalité, le passage par un circuit homologué ou un terrain privé s’impose. L’appartenance à un club affilié à la Fédération Française de Motocyclisme offre à la fois un encadrement sérieux et des opportunités concrètes pour progresser. Cette dynamique collective, nourrie par des infrastructures adaptées, favorise l’apprentissage et la convivialité.
Les pilotes reconnaissent la polyvalence des modèles Kawasaki : à l’aise sur route comme sur sol accidenté, ils allient fiabilité mécanique et design affirmé. Les clubs FFM, véritables carrefours de passion, jouent un rôle moteur : ils accompagnent les débutants, cultivent l’esprit d’équipe et transmettent les techniques qui font la différence.
Quels critères privilégier pour choisir sa 125 Kawasaki ?
Architecture moteur : 2 temps ou 4 temps ?
Le choix du moteur détermine le caractère de la moto-cross. Opter pour un 2 temps, c’est miser sur la légèreté et une montée en régime fulgurante, mais accepter des opérations mécaniques plus fréquentes. Le 4 temps, que l’on retrouve sur la Z125 ou la Ninja 125, séduit par son couple généreux à bas régime et un entretien moins fréquent, bien que chaque intervention soit plus technique et coûteuse.
Poids, hauteur de selle, puissance : des chiffres qui comptent
La puissance plafonne à 15 ch pour respecter la réglementation. Le poids tourne autour de 146 à 147 kg, ce qui influence directement la facilité de prise en main, surtout pour les moins aguerris. Quant à la hauteur de selle, fixée à 815 mm sur les deux modèles routiers Kawasaki, elle permet à la plupart des gabarits de trouver leur place, à condition toutefois de vérifier l’adéquation à sa propre morphologie.
Sécurité, homologation et équipement
La Ninja 125 s’équipe de l’ABS, un atout pour des freinages maîtrisés sur route. L’homologation reste impérative pour rouler ailleurs que sur circuit ou terrain privé. Côté sécurité, impossible de faire l’impasse sur le casque, les gants et des protections validées. Sur le terrain, cette rigueur n’est pas négociable.
Pour y voir clair, voici les points à examiner lors du choix d’une 125 Kawasaki :
- Moteur : 2 temps pour la réactivité, entretien rapproché, ou 4 temps pour le couple et la tranquillité d’esprit.
- Puissance : 15 ch, le seuil réglementaire.
- Poids : entre 146 et 147 kg, un critère clé pour la maniabilité.
- Hauteur de selle : 815 mm, à vérifier selon la taille du pilote.
- Système ABS sur la Ninja 125 pour plus de sécurité.
- Homologation obligatoire pour rouler sur route.
Comparatif : les modèles phares de Kawasaki face à la concurrence en 125 cc
Puissance, poids, caractère : panorama du segment
Les Kawasaki Z125 et Ninja 125 tiennent leur rang face à la concurrence. Chacune délivre 15 chevaux, ce qui les place au même niveau que la KTM 125 Duke, la Yamaha MT-125 ou l’Aprilia RS 125. Le poids fait la différence : la Z125 atteint 147 kg, la Ninja 146 kg, la Duke grimpe à 165 kg, alors que la Honda CB125R descend à 130 kg. La Yamaha MT-125, avec 142 kg, se démarque auprès des adeptes de la vivacité.
Équipements et philosophie : sportifs ou routiers ?
Sur le plan des équipements, Kawasaki dote la Ninja de l’ABS, rejoignant ainsi Yamaha, Honda ou KTM sur le terrain de la sécurité. Roadsters ou sportives, la plupart des modèles misent sur l’injection électronique, une hauteur de selle autour de 800 à 820 mm, et un look acéré. Les Honda CB125F et Benelli Leoncino 125 affichent une puissance plus faible, respectivement 11 et 12,8 chevaux, mais restent attractives par leur facilité d’accès et leur légèreté.
Motocross pur : l’argument tout-terrain
Pour une utilisation 100 % tout-terrain, le comparatif s’inverse : la KTM 125 SX, la Yamaha YZ 125, la Husqvarna TC 125, la Fantic XX 125 et la GasGas MC 125 dominent la catégorie. Ultra-légères, nerveuses, armées de suspensions de pointe (WP XACT, Kayaba), ces motos sont pensées pour le sport pur et n’ont pas d’homologation route. Les Kawasaki 125, elles, s’illustrent sur la polyvalence, route et circuit, laissant le terrain du cross pur aux spécialistes.
Pour comparer d’un coup d’œil, voici les principales caractéristiques des stars du segment :
- Kawasaki Z125/Ninja 125 : 15 ch, 146-147 kg, ABS sur la Ninja, injection.
- KTM 125 Duke : 15 ch, 165 kg, ABS.
- Yamaha MT-125 : 15 ch, 142 kg, ABS.
- Honda CB125F/CB125R : 15 ch ou 11 ch, 130 kg ou 117 kg.
- Motocross 2T : très léger, accélération musclée, réservé au terrain privé.
À chaque pilote sa moto-cross 125 : conseils pour trouver le modèle idéal
Débuter ou se perfectionner : une question de profil
Choisir la bonne moto-cross 125 Kawasaki suppose de dépasser l’apparence. Un débutant s’orientera vers un modèle à moteur 4 temps, réputé plus prévisible, avec un couple disponible dès les bas régimes, un atout pour progresser sereinement sur circuit ou terrain privé. La hauteur de selle, située autour de 815 mm, reste accessible à la majorité, tandis que le poids maîtrisé facilite les manœuvres à basse vitesse.
Puissance et sensations : miser sur la précision
Pour un pilote expérimenté, les modèles à moteur 2 temps s’imposent. Plus légers, ils offrent une accélération incisive et une réactivité qui font la différence en compétition. Certes, l’entretien devient plus fréquent, mais l’intensité des sensations compense largement. Les suspensions haut de gamme (WP XACT, Kayaba, Showa) modèlent le comportement sur terrain accidenté et affûtent la précision du pilotage.
Voici les éléments à prendre en compte selon son expérience :
- Débutant : moteur 4 temps pour la douceur, hauteur de selle intermédiaire, entretien plus espacé.
- Pilote expérimenté : moteur 2 temps pour la nervosité, suspensions pointues, accélérations franches.
La pratique sur terrain privé ou circuit exige une attention rigoureuse à la sécurité : casque bien choisi, bottes adaptées, protections homologuées sont de mise. L’entretien, plus soutenu pour les 2 temps, reste le passage obligé pour garder la mécanique au top. À chaque étape, la Fédération Française de Motocyclisme et les clubs affiliés sont présents pour accompagner la progression, de la découverte à la compétition.
Au bout du guidon, tout se décide : plaisir, maîtrise, progrès. Les 125 Kawasaki invitent à prendre la piste, à repousser ses limites. Et si la prochaine grande référence du cross, c’était vous ?


